A propos BLOT Coline

Etudiante en Information Communication, passionnée d'art.

Edito

« L’utilisation de la communication est une arme stratégique dans le monde. Celui qui contrôle l’information peut influencer l’opinion à son profit et dans le cas de l’entreprise, mettre en cause sa perennité. Aussi est-il important de pouvoir connaître et mettre en œuvre, à bon escient, des méthodes, des outils, permettant de contrôler, de repousser ces manipulations. » écrit Patrick Rubise dans son ouvrage Manipulations, rumeurs désinformation : des sociétés en danger. L’objectif de ce blog est de revenir sur le phénomène de la désinformation et notamment du « faux », tant sur le web que dans la littérature.

Notre réflexion se fonde sur un des romans d’Umberto Eco, philosophe et romancier, Le Pendule de Foucault. L’histoire, qui se déroule à Milan, retrace la fabrication d’un Plan afin de dominer le monde, par trois amis passionnés de sciences occultes et d’histoire.

Des thématiques littéraires à l’intérieur de l’ouvrage peuvent être relevées: comme celle du réseau, de la métis ou encore des figures récurrentes comme celle du chercheur. Ces thématiques sont d’ailleurs d’actualité.

Notre parti pris a été celui de revenir sur une histoire possible de la désinformation et par extension, de la manipulation : sa naissance, ses principes, la reprise du thème par de nombreux auteurs à travers les siècles, en précisant les domaines qu’elle recouvre. La manipulation touche l’humain de plus en plus directement : elle est psychologique. Cette forme de désinformation recouvre le champ des médias, la publicité ou encore la politique, secteurs peu abordés dans la synthèse. Un retour sur certaines stratégies poussées dans le domaine marketing et politique est donc nécessaire, en allant plus loin qu’un parallèle entre manipulation et web, en considérant les nouvelles technologies afin d’élargir notre propos.

Ceci nous amènera à évoquer les faux sur internet. Communauté web, Big Data, Open source favorisent la désinformation, tout en permettant un procédé infini de création.
La création, et de fait l’art, est affectée par une certaine « fausseté », due, avant toute chose, à la virtualisation de l’information. Évoquer une « crise de l’art » n’est pas dénué de sens, car l’homme arrive bel et bien à un moment charnière de son évolution : il doit revoir ses jugements et échelles de valeur. L’étude du faux implique la différenciation entre ce qui « est » et ce qui « n’est pas », l’être et le non être. De fait, après avoir abordé le faux dans l’art, il nous semble utile de revenir sur le principe des simulacres, car leur prolifération dans notre univers quotidien ne cesse de croître. Pour ce faire, le mythe de la caverne et le postulat philosophique de Platon permettra d’établir plusieurs parallèles entre monde de la connaissance et virtuel, simulacre et réalité, être et écran.